A propos de la peinture d’Armelle Desvernes

Armelle Desvernes

Après des études libératrices d’Arts à la faculté Paris VIII de Vincennes ( 1975/78), en parallèle au métier d’enseignante d’Arts Plastiques, elle débute un travail de création picturale, figurant son univers personnel, qu’il soit réaliste ou métaphorique. Plusieurs grandes périodes rythment sa production.

Les portraits des années 1980-90

« … mais le regard nous parle incontestablement, à nous en particulier. » John Berger.

L’échappée belle des années 2000

 » Tenter de construire une utopie stratégique qui s’affaire dans les miroirs du présent. » Daniel Bensaïd.

L’axiome des années 2010

« Il n’est aucune chose singulière dans la nature (rerum natura) qu’il n’y en ait une autre plus puissante et plus forte. Mais, étant donné une chose quelconque il y en a une autre plus puissante qui peut détruire la première. » Spinoza. L’éthique.

Depuis 2010, date à partir de laquelle elle vit au milieu d’un jardin, elle trouve une inspiration inépuisable pour la production d’un nombre infini de fragments qui sont devenus des lieux, des espaces de mises en scène. Des mises en scène qui donnent vie à des images du monde, des situations reliant l’homme à la nature.

Série des « Ninfa »

La série des Ninfa parle de l’enfance, cet espace/temps fragile, fugace et singulier.

La robe comme échappée belle donne à voir, à ressentir l’air, le mouvement qui est un fluide surnaturel agité par une  « brise imaginaire ». Le drapé dans le vent a une fonction révélatrice ; les différentes textures en mouvement du tissu sont source d’émotion et de survivance. Les artistes du quattrocento se sont emparés une première fois les Nymphes de l’Antique , j’opère aujourd’hui dans un autre mouvement du temps une deuxième survivance.

Le blanc de la robe impose les différentes nuances de noir/blanc/gris du paysage historicisé